David Fincher est un remarquable metteur en scène qui sait choisir ses scénarii, les mettre en scène et les filmer à la perfection avec des photographies superbes. Je pense au décor final de Seven, avec ses lignes à hautes tensions se dressant comme des gibets sur un sol de la même couleur que le sable d'un arène taurine. J'ai été conquis aussi par The Game, Dans la peau de John Malkkovitch, Panic Room, etc. films tous différents, menés à un rythme rapide. Celui-ci surprend par son rythme lent, après un début enlevé, il nous restitue la lenteur et la lassitude d'une enquête policière inaboutie. La lassitude gagne aussi le spectateur. Si c'était son intention c'est réussi, mais me conforte dans mon opinion que la fiction est supérieure à la réalité pour faire un film. Les échecs de tous les Biopics en sont la preuve. Cette oeuvre, mi-biopic, mi-roman ne mérite pas, à mon humble avis, les nuages d'encens qui se sont élevés vers les cimaises.